10 févr. 2017

Entre Mains Vides

Lignes et traits
pour un cercœil


De plus en plus
seul sans l'Art
c'est sans dire
que la lutte
fut ardue
tribal
carnaval
cannibale
et anthropophagique
sans mains
évidemment sans droits
qu'amusement
sans muses à musées
Abattu Dieu en fut le témoin
poignardé de religions
puis jeté
en bas de la falaise
aux petits tyrans
des peuples
bien assis
déféquant 
sur des séants
de fois mauvaises
s'esclavageant
demain misant sur l'ange
sans dieux ni maîtres
Gardant l'œil
fermé d'antérieur
en regard
sans lendemain
sur la disparition
du TOUT
Alors RIEN
ou prétendre
apporter de l'air
de l'eau et du feu
à la limite
du dernier souffle
et du début éternel
de la MORT

Et par l'ignorance
que montre
laisse voir
fait voir l'image
signant de main précise
ce qui fait Lieu
créant d'elle-même
ce qui appelle
la lumière
insistant avec ferveur
'...non pas discourir
mais admirer :
la coïncidence
des opposés marque la fin
du parler
et le commencement
du voir...' *
liée par les faits
d'une histoire LÀ
avant après encor
tenant par palpitation
d'Amour
tenant tête sur l'épave
de quelques traits
couleurs d'errance
LÀ ICI en fin
pour des retrouvailles
avec l'Au-Delà
des contradictions hors
l'emprise des faits quotidiens
'La tragédie du monde moderne
c'est la politique' **
Droite gauche
gauche droite
un peu moins un peu plus
et de goulags à totalitarisme
exutoires à cochonneries
pillages prédations etc.
Jusqu'aux disparitions
en masses en monnaies
vivante en guerres
contre ou avec Dieu Yahvé
Allah Jehovas Bouddha
Bhrama...
entre mains vides d'univers
juste pour un signe
sur un bucher enfer
abysse vertige
et bien sûr la subjectivité
sur tout ça...
Une montagne accouchant
d'une souris ou sourie
tu m'inquiètes...
Celui-ci a raison
celui-là a tord
du haut de la chaire
du bas du calvaire
un monde va...
Lui le Même UN
indivis en trilliard de trilliard
chaos ou pas
par la grande soupe
fera-t-il beau ou pas
nuageux brumeux
partiellement ensoleillé
...et de l'autre côté
des choses LÀ
contre histoire
même le bon art
'Tout pouvoir est méprisable' ***
Allons ICI œil esprit
LÀ lâchant le tableau
pour l'œil à œil
de ce qui passe LÀ
en invisibles ICI
sensibles en son chiasme
osant désigner signé
un signe...
pas pour rien
mais vraiment RIEN
pour...
ce quelque chose
qui s'use en avant
et qui est bien le pire
la MORT emportant
aussi l'inutile
jusqu'à l'exténuation
du moindre écho
des grottes à signes
sourciers sorciers
plantés LÀ navigants
du dehors
des grandes peurs
au-dedans des jes
eux les LUI
en LÀ ICI les mêmes
l'UN dedans dehors
et le RIEN
et surtout LUI
Embrun d'atomes
d'hydrogènes
terre et ciel où passe
l'indicible présence
en l'esprit
de transformations
génocidaires
totalitaires
de Nature nature
qu'arrête LÀ
l'admiré saisi par
perd fusion
en instant d'éternité
osant un signe
en ce qui déjà LÀ ICI
par vent et poussière
Inscrire malgré
les booms errants
et bourdonnements
l'itinérance et les diversions
Artaud dit envoûtement
fuir ou divertir
donner à voir ceci
pour voir cela
la disparition
du sensible
des perceptions
du Conte
et énigme de la Vivance
en ce LIEU
MORT-ELLE
et du coup d'un maux
et le chemin repart
par où il est arrivé
Œil attendant
éternellement
en son impatience
la lumière
du naître à nourrir
d'échoueries
de copeaux
et de tenir
en vive Mémoire
pour un signe
qui sait?

Rien vers LÀ...
Au prix
du désoeuvrement
corps et esprit
Mais qu'en est-il?
Attendre et à la suite
l'habitude (du sans issus)
Retenir ce qu'est le fond
de la caverne
se désengluer du trou
et les mains vides
de signes Nature nature
pour UN les mêmes
machines à terre traire
taire...à passer
à déguerpir à moins
de faire semblant
de s'y distraire
en musique pendant
la traite ou encor
en survoler l'ennui
le cloaque le crachat
...un faire venir
pour la Mort
que signent
des mains vides


De Cues *
Abellio **
Valéry ***


Peau De Papier


Quelques Lignes En Secrets
sur un air
de déjà vu


...des cela
dessins
destin
dessein
point là
passant
Guernica
du peintre
à peinture
sans Franco
corps et esprit
lutte contre
sang mort
en tableaux
de guerres
en violence
éternelle
molécule
des astres
avançant
fixé crispant
l'invisible
présence
à éteindre
puis ensevelir
en pierre picturale
la curieuse
peine du temps
immémorial
grabuge
d'ignorance
stellaire
en peau aussi
avançant
des choses
croyant
cela plutôt que
des idées de morts
subites
va table à eau
veaux des assiettes
à tartistes
art de revoir
et revoir encor
le mal vu mal dit
en plus de jamais
pareil bloquant
l'avancée
des tapis cloutés
de la main mise
sur les génies
si vils in the Titanic
de qu'est-ce que la création
en temps de justifications
au CAMP
de la mort du Mourir
invisibilisant
la disparition
en plein jour
de la vivance
pas de...
que de la peinture
beurrant tout
sur son passage
et sortir déguisé
de lumière colorant
tout à portée demain
mieux que bombe
pieux humide
dans le marbre
la mer gelée en lui
le même sang
tous là
par l'enfer en faire
l'énergie de la joie
(qu'assassine
madame Main
par singe et marionnette
poudrées blanchies
par la société du crime)
ici mais là où
tu tue lui le même
UN des autres
en UN dernier
totalitarisme
en fin la répétition
jouant sa mise à table
de la pomme
d'Adam à Cézanne
à Bourvil
'...pomme ronde poire
banane...' *
Mais des mains
de cueillette
accueillant tu voies
passe de l'autre bord
du fruit...
'Tout est déplacé,
tout est fondé
radicalement.' **
Après boom
des guerres visibles
du dedans
et du ciel
du sait esprit
sain d'esprit
de Vincent
ou encor Thomas
dans le trou de la création
le doigt au sang
d'offrande
l'y a de cela
dans un tableau
mais sait pas TOUT
il y a aussi
l'enfance retrouvée
offrant sa merde
au bon Dieu
et vinaigre pour de l'eau
qu'est la Joconde
auprès de ma blonde?
Encor Guernica
auprès de...après Tout?
L'image montre code
signe RIEN mais porte à
signification
Apparaît LÀ
l'embrassement
de la tête et du cœur
va vers...l'aéré
de la naissance
s'éternisant de joie
Allons Joie?
Si d'y voir
de par l'impossible
la résurrection
dans le tableau
la fleur
papillons oiseaux
Nature nature
synthétisée
métamorphosé
transformé
en vivance
sans savoir
mais informé
pas encor à venir
LÀ tentant d'y tenir
le temps de reprendre
le souffle l'air
et les songes
non de Franco
ni de Bachelard
mais du moment
tableau
Vers vert l'après
des prés après tout
voir imprégné
en corps de couleurs
enlignés pour voir
et Voir encor
revoir tout tout
TOUT d'un œil n'oeuf
traversant en doute
l'attrait des mille
distractions
bourdonnements
de CELÀ dictant
le lâcher prise
dans le grand fleuve
des chamboulements
humains trop humain
et sans avenir
que boue et cendre
dans la grotte
des disparues
d'avant naître
sans lumière éclairant
de front le Dieu
des grandes souffrances
tenant LÀ ce qui EST
pour de vrai
Mais quoi?
Autrement
la même chose
du UN
en mille milliards
de LUI le MÊME
invisiblement
guidant le peuple
vers l'extase sidéral
et cosmique
de pour en finir
avec le jugement
poétique des mots
de cochonneries
Hier l'holocauste
et aujourd'hui
plus que demain
...Cette sale affraire
de ceux qui
entrées ici
Entremêlé de joies
de misères
de caduques histoires
sanguinaires
spermatiques
maomonétaires
en pouf pif paf
de show was go on
et reprendre
reprendre encore
Festin de bobettes
en labos de mix my up
ici en greffes de griffes
mangeant les bouches
de la grande gueule
a dévoré en hosties
ceci étant le corps
de LUI en ceci cela
de tous en...
Comme bon lui semble
en son nom
qu'importe c'est LUI
le MÊME toujours
et tyran le mal
par les queues
N'étant pas satisfait
du sortilège
alors mauvais sort
de même ou pareil
semblable identique
ou presque...
(keep  my mine green)
difficile ce vert tranquille
battant pavillon
de pirates brigands
faussaires mafieux
entourlouppeurs
lobbyeurs tricheurs
des lois à contournements
populaires de populaces
Dés pipés
non!...
Un paradis fils
câle l'orignal
comme on prend le bon Dieu
avec panache
à la lettre
à la fin de la faim
du monde s'élevant
en UN parfait RIEN
Un vide plénier
extatique ou Mu
ou nihilisme parfait
...
Disparaître
dix par être
dit sans dire
pas LÀ mais LÀ
d'occident d'orient
entre et tout autour
à prendre ou à laisser
mais en vivance
hors et dans les groupes
à grippes à penser
des lois liant
bloquant cadrant
projet du temps trop tard
d'agités battant pavillon
de m'as-tu-vu
de mauvaise conscience
à mauvaise conscience
de qui dit quoi à qui
parle d'où...et où et verrous
Ce contrat ICI
de l'ICI-MÊME
coincé lié extasié
puis de contradictions
en l'espace bien heureux
de l'envol
des images à faire dire
si éloignés des mots maux
'Le moyen fait partie
de la vérité aussi bien
que le résultat.
Il faut que la recherche
de la vérité
soit elle-même vraie;
la recherche vraie,
c'est la vérité déployée,
dont les membres épars
se réunissent dans le résultat' ***
Méfiance en lui en je
lui l'autre en mille versions
des idées en l'UN lui
celui qui écrit
ou LUI le plus blanc
que noir...
Ces raisons pour ne pas
avoir raison...
et ce qui reste après TOUT
...un peu de chaos
un grain de sable
dans la machine
et juste un grain de riz
encor du philologue
du peintre
et du Saint-esprit
de la vérité
qu'en est-il?
LÀ ICI juste ICI
L'image le dessin tableau
qu'est-ce qu'une image
donne à voir après TOUT?
Cela et ensuite ceci ensuite
encor un futur antérieur
Après une illusion
papier couleur
par une histoire
et mémoire
un triage historique
mis en lumière
là au musée là dans un livre
là par oui dire là etc. etc.
ce qui passe et revient ou pas
Un Duchamp un Lamarche
un Bryen un Tremblay
un Lestié un Despré
un Borduas un Sain-Gelais
...et puis longtemps après
refait surface un phoenix
s'envol en avançant...
soi-même LÀ
le même dès le début
tel qu'à la fin...
une histoire à raconter
celle-ci ou bien...
'Comment être assuré
que la réalité
qui dissipe l'illusion
ne nous abuse pas
en se faisant
prendre elle aussi
pour la réalité' ****
Que de petits points
tenant ferme la lumière
entre les mots à maux
se mentant d'une histoire
à l'autre pour qui sait...
le ciel pur et beau
des enfants oiseaux
sur des nappes de guerre
rougies se métamorphosant
en papillons de couleurs
vers l'autre côté
des choses ICI


Rilke *
Henry **
Marx ***
des Forêts ****


26 janv. 2017

Lignes D'Affects


 
 Tête De Silence
 

..spirituel en Kandinsky
en ange de Klee
en couleurs de Vincent
poésie en lignes
démasquant le sacré
par les yeux
la création créant
de désir d'éternité
fil ténu tenant
la beauté qui se donne
d'être LÀ tout en étant
LÀ plutôt que LÀ
de trop ou en manque
nuées des nues dénudées
montant l'escalier
descendant désert
repassant certaines
des horreurs de la Mort
d'abandon des morts
nothing to do
détrompez-vous
mirages fossoyeurs
de cercueils
et poudres d'os
Les traits des cadavres
en peinture depuis
la leçon d'anatomie
au bidet en boîte
de conserve
à sa disparition du champ
des muses à musées
aux théories
cartographiants
les ristournes entre eux
de la ben à ordures
et pas une lettre
pas un mot
sur la dévoration
des cigales sans ciel
élévation hors du cadre
technicien du cerveau
disparu dedans ma rue
Après il n'y a plus d'après
d'étoilement
plié et déplié
en noir et traits
de crayon
de colle à bon Dieu
ni babiche
de B-art de chapeau
d'air...d'où décolle
les âmes fortes
À moins que RIRE
avec du haut des cieux
pour en sortir
de RIEN où il n'y a
jamais eu ni sortie ni entrée
que de la création
malgré le TOUT
du n'importe quoi
qui est DIEU lui
les mêmes en poutine
au goût trompeur
tirant le diable
dans l'eau bénite
par vagues insaisissables
et flous artistiques
tels les frottis au fusain
de dégâts créant un vide
sanitaire au sein du peuple
qui manque
La lumière des yeux
crevés pleins de sang
dévoré par le soleil
en son exil emportant
le bloc-âge aux cendres
de sa destinée
L'art cet objet à connerie
de mouches noires
dévorant les chairs
de poule échos des grottes
aux parois du téléviseur
pour voir le voyant
se faire voir
l'instant de perdre la vie
à la fin de l'émission
en orgasme
où rugit le lion
empaillé du mon
dentier pour maille
à partir avec la vraie Vie
celle-LÀ à décrotter
le né non né
la voie de lui-même
du criaillement
des tripes de boue
au cerveau d'armes à larmes
sur fond de soleil œil oeuf
de boeuf aux arts taire
de la main d'arène
d'ocre rougit
souffles d'agonies
et crissements
de la fin dernière
désincarnant enfin l'Art
de sa part de l'organe
éthique et étriqué
de donner à voir
pour ce RIEN
de mort ralentie
anesthésiée d'éternité
Mais de quoi parle-t-on
LÀ au milieu
d'une réalité
qui se prend au conte
de quelque chose
comme la Réalité
Bribes rognures
confettis de dessins
préparant le nuptial
de la fresque d'un tout
de signes posés
LÀ juste LUI
Retour aux îles
de nulle-part
renaître sans fin
à la vigie de lumières
aux attentes de couleur
aux lignes de vivance
Un Silence de royaume
au même endroit
de l'envers à mimer
d'usures et d'ennuis
les nuits de plein jour
en l'infertile quotidiennerie
d'imposture
au mourir sans célébration
d'être par ici en attente
de ne plus y être

Mais Art pour soi
le qui du UN en uns
des autres entre qui
ou quoi que ce soit
Art à l'art tique la Mort
face à RIEN
de la géométrie
de l'organique
au métissage
de la bouillie bouillies
créations de la fin
dès le début et tout ça
sans histoire
au buffet froid
des sorties aux entrées
Etc. etc...
Art découragé dégénéré
des anciens modernes
des tous tout tout
métissés épurés
soupe à voir revoir
à penser tout est permis
se justifie...
dans le d'où viens-je?
où suis-je? où vais-je?
LÀ...où tu VOIS
après la suite
poursuite
chemin faisant
par vive mémoire
passant par LÀ
vers l'inouïe
tu vois libre
encor autre
par ancestral
au-delà des cloisons
chante en temps
sentant le jaune
aux rizières
des tableaux
pour VOIR
apercevant
l'extrême LÀ
de la beauté rouge
des tombes vertigineuses
abyssales
déconcertantes
du bleu au-dessus
abandonné
de disparition
en prisme Dieu
ou encor
le Plus Grand
que Soi
ouaitis déconcrissé
du sans solde
en black and day
Créer à VOIR
reste à revoir
tenir dit tous les Gilles
trépassant
hors les gestapos
de Babel bébelles
délinquants
Passer outre
à la bébelle
pour le label
déposé au pied
du prix du passage
au symposium
du jury affecté
par la comédie
de la trahison des clercs
scientifiques
du contrôle
attachant les signes
hors du tableau
des mille et une histoires
à tourner de l'œil
devant la MORT
Effleurement
chérissant le cœur
en lignes d'affects
en tête de silence

La Langue


...'être adossé au néant,
qui serait à penser comme jeu'...*


Par ailleurs
à peine bouger
distrait
des criques à truites
aux bancs de sable
des neiges ou
enfoncé sans souffle
ta main sur
le trait de ruines
c'est sans eux
les terribles
mais entre nous
dans l'angoisse profonde
des abattoirs
et des tombeaux
en crise
et en cris muets
le language ici
est l'expression
en mire à Miro
et dire en guerre
mieux de la mourante
du code de la broute
à petit feu...
Sarcophage
monney taire
'...si je perdais
ma bibliothèque,
j'aurai toujours
le métro et l'autobus...'**
oui il ne s'agit pas
de cela en fin mais
des derniers maux
après un cataclysme
Une ligne tu vois
aligner là d'Ingres
où Delacroix
allongeant la dame
dans son bain
mythiquement
la tête en médusante
bref ça dit ce que ça
déroule la langue
dans sa fange
compostant
les résidus à bon Dieu
larvaires en papillons
de Bonnard
et migrantes métisses
vers la beauté
ailleurs ici-même
toujours première
et en jouvence
suite aux mises à feu
nettoyant
le compas royal
des morts
aux marbres passés
des choses cachées
en censures
de l'effrayant brigandage
des mises à mort
payables en défécations
des ocres sur la paroi
des avancées
du UN parfait
le Lui là
en tous les uns
de voir en face
ce qui arrive...LÀ
Bien léger ludique
à reprendre tendrement
entre dedans
après les morts subites
disparues en LUI
le UN d'amouir
En avançant
la mort de Dieu
début des résurrections
éternelles...
En n'oeuf
insensément
recompté
partir repartir
aller LÀ
toujours
LUI le MÊME
dans la gangue
passant LÀ
seul si do ré
au soleil
en l'état
des métamorphoses
justifiant tout
''Volonté de vérité'
-cela pourrait
être une secrète
volonté de mort' ***
Guerre...éternelle
des disparus
en Tyran tris cris
Mais pendant
ce temps-là
par l'épouvante
valse d'Amour
aux tenants
d'un quelque chose
un bourdonnement
d'émotions
un lien LÀ tranquille
pleurant de joie
sachant l'ardue rigueur
de l'avancée
du sacrart d'affection
de joie même
en tête froide
par une volcanique
vivance LÀ
avec et plus ou moins
de ce qui EST
une abracadabrante
folie d'exister
Aller vers nulle-part
à l'abandon
de l'infini et si mal
souffle en ce moi
du UN
amende ou oignon
en TOUS SANG TOUS
sanctus
Recul distance
opposition
et noyade
et traits d'attraits
à traiter
en retrait monde
abysse et sans réflexion
Fait-art...
pour un Occident
de papiers disparus
encor et en corps
disparus...
Par milliards
éparses cendrés
terrestre cosmique
et céleste
pas de balades
tranquilles mais
vigie anxieuse
nerveuse
C'était cela
mystère roussi
en bourdonnements
géophysiques
résidus de Vésuve
de cratères
fissures tectoniques
dépliées pour
certaines perceptions
du LÀ
Mais ceci
n'est pas d'ordinaire
plus lent que lent
immobile
au-dedans d'un tableau
où même une ligne
n'y tient plus
avec des points
de signes s'effaçant
dans la MORT
où tous les traits
sont blancs sur blanc
en cercle oeil
de la dernière lumière
au sans lieu
devenue éparse
et sans mémoire
dissolution
du dernier cri
en bruit de carapaces
sur le sable
Se faire
le vers de taire
la frime en rime
la poésie a depuis longtemps
perdu la jambe
par suite mal armé
la tête explosa
dans Un l'Un le mÊMe
tomber sur les mots
en nidifications
s'allongeant
d'Un pas LÀ
sonné d'échos olfactifs
dans dessous des neiges
en des langues se déroulant
la leçon d'urgence seule
brulant des cris
d'excréments
à la douleur que j'ai
que j'ai en souffle court
d'éternité retrouvé
saut LÀ d'ICI MÊME
par la lumineuse prose
futile inutile
gratuite pâture
en Mir à Miro
pour un dessin
discrétionnaire
et contre la langue
en vain de vie aigre 
de babil en babel
à bagle d'errance
en murs d'emmurement
de diversions
en Disparition
figée de morts lentes
...Prenez et manger
buvez mon sang
do ré sol si mi
en langues
dans le vinaigre


Axelos *
Jouhandeau**
Nietzsche***



RIEN Dire


Hère De Silence


...à ce silence
froid ciel
de gueux
dire vide
justifiant
la mystique
de la mouche
sèche
sur le nez
inventant
l'histoire
de Cléopâtre
du moins
l'arrangent
un peu
Oui n'importe
le vent
les solitudes
en groupe
ou seules
en fin
Va mon bateau
va...
C'est sans forêt
et sans dieux
sans monde
créature disparu
avec les tyrans
tri-tris
dans d'atroces
horreurs
babéliques
en miroirs
Ici longtemps
après RIEN
ces dessins
gouachés
illustration
des fins dans l'Art
au sortir de tête
perdant la trace
effacent le Je
encor mieux
cache le tableau
en fait un acte
de bonheur
et tôt le matin
de là la mort
du Dieu
bien caché
'L'art au service
de l'illusion
voilà notre culte'*
Voici sa mort
et enfin
sa résurrection
le mystère
en son insondable
perception
capté par la science
mathématiquement
asséchée l'Ange
de Klee
épinglé sur la liste
des épouvantails
du UN parfait
en diable
bon pour les poubelles
Société du crime
du marquis
au comte de berceau
en tombeau
porté au troupeau
par la troupe
des entourloupes
en loups
des biologistes
comptés...
des disparus
DISPARUS
blancs sur blanc
noir sur noir
non pas à reprendre
depuis le début
en fin...

Silence
musique
on ferme
à moins que
...radote
encor
l'épave
de l'Art
en éprouvettes
vidé de son aurore
se mirant
en LUI le MÊME
UN disparu
le dernier en UN
final
une fois pour toutes
à moins que radote
l'invisible vizir
rendu visible
en grille
de grillades
balbutier
aller chemin
fait en Voir
de vertiges
d'abysses
lovés du OUI
des beautés
toutes poétiques
du donné
des extrêmes
au-delà de l'asilaires
des mots
en mises à l'écart
et contrôles
enfermement
sociopolitico
écomomiques
Totalitaire
en UN parfait
apocalyptique
eschatologique
plombé du livre
Empathie
pour tant de fuite
hors l'ICI
cette part fragmentée
de tout petits repères
fragiles se disant de travers
échouant la bouche
sur la grille
Éphémère
minuscule
toujours cela
que plutôt ceci
mieux un gouffre
de contradictions
édictant des forces
germinant
là tentant ce LÀ
durable éternel
Mieux ne rien dire
et ne rien dire encore
comme une opinion
en vaut une autre
gangrenée bouffé
des têtes à prédation
dans la poubelle
des maux à mots
Follow de guide
sans entrée sans sortie
alors fais-moi un dessin
au fond de la fosse
là où tout va seul ou pas
cent lieux sans lieu d'Être
En langue
de cochonnerie
de bébelles
à bon Dieu
du maux et du dernier
songe...
'J'écris j'écris à faire
un fou de moi' **
et pour rire
en pourrissant
de la mémoire
des ans Êtres
pour de vrai poèmes
Que ça!


Nietzsche*
Miron **