25 août 2017

S'Oeil




"Il venait de la lumière
et allait vers une lumière
plus grande et sa cellule
était pleine d'allégresse" *

À la limite
et après...
Retour
sans fins
sans mémoire
l'écroulement
enfouissant
la mort de l'art
par le hasard
de cela qui se dit
et peut-être
avec le TOUT
ayant passé
imperceptiblement
de l'autre côté ICI
insistant
imperturbablement
idiotement
inutilement
en un ramassis
stocké sans savoir
par milliards
en lieu et place
de quelque chose
mais quoi ???

Quand les faits défont
incontestablement
la beauté...
Déjà effrayante
Goya Munch
Varlin...Tous !
Même atelier rouge
poissons dans un bocal
le rouge vermillon
en musique
de Staël
des surréalistes
(les guerres 14-18
39-45...)
et La Guerre
en l'état des lieux
ses Disparitions
la pire hégémonie
terre depuis le début
de la création
Alors un fou Rire
un trait crachat
de couleur
espace s'inventant
un socle d'attente séchée
poussière au vent d'usure
etc...
En Fin LÀ
OÙ Tout recommence ?
Recommence quoi ?
Les mots du bruit
des destructions
céleste l'ampleur
des élues fomentant
les premières places
aux Paradis fiscaux
des souliers vernis
traînes savates
aux bottes atomiques
"quand le monde
nous semble vaciller
sur ses bases,
un regard jeté sur une fleur
peut rétablir l'ordre" **
Rose roses
oui c'est la vie
de personne...
Tableau
ce seuil de Silence
à franchir
quand les larmes
de joies ou de douleurs
se posent devenant
indifférentes aux folies
des jours sans fins
des mouvances données
comme un miracle merdeux
afin de retrouver
le désir de persister
de faire voir
l'effet de vérité

L'art de l'encadrer
du point d'appui
du cadrage...
Mur mûrs du ciel
des grottes de la cité
au chevalet
du carton au papier
au sable...
L'éphémère
et le temps du sablier
des lunes des éclipses
de l'éternel Autour
de Tout...
Au seuil de l'oeil
l'entrée est silencieuse
peuplée de sans peuple
LÀ où se termine la fin
des commandes mentales
et physiques
du marionnettiste
lui le même
guidant la masse
en sirop de calmement
vers les disparitions
de la résurrection
suicidaire...
en un gros trou insondable
par habitudes
de s'habituer à tout
à crever sans savoir
de la petite à la grande mort
pour une histoire
qui a fait dormir le dieu

....Art de quoi ?
Et bien du Silence
un vide de la poussière
de béatitude
lumière de Rien
Attendre...agrippé
à la paroi d'abîme
vertige...Mourir
Ce conte oui
mais pas d'histoire.



Rilke*
Jünger **