6 août 2017

La Forme Pour Un Instant


Survol De Tranchée

"Reconnais le présent
là où tu accueilles 
une forme" *


Au dé part
tripotant
de l'Ici
bringuebalant 
l'organe
des assidus
de la race
rougeâtre 
à la sortie 
des eaux 
noyées 
de forêts
blotties 
et pas sortie
du bois
par mille
échappés
respirant 
le gué 
du quart de tour
d'écroue
barrant la fête
à l'oeil pour Oeil
du côté des oiseaux
où les nids
de Vincent
comme un printemps
nouveau
informe encor
qu'il y a d'autres ruines
à réinstruire autrement
par petits dessins
appelés à de grandes
envolées vers d'autres
Nulle Part ailleurs ICI

Pas là LÀ
imperceptiblement
par toutes les couleurs
avec et sans eux les noms
quand c'est Oui sinon
au LÀ d'émotions
transe tranchant
les noeuds
d'étranglement
en tombant
avant pendant après
Juste LÀ ICI-MÊME
consentant par libre
inutile de peindre
dessiner sculpter
sur les murs
des tranchées
de cette Guerre
sans mémoire
ensanglantée
de Nature natures
disparues
L'art positionné
scelle l'endroit
de la présence réelle
une ligne de nulle part
une couleur échappée
de la fatigue
du nihilisme
de la vertigineuse
insouciance
dans la constance
de la résurgence
du cri ancestral
porté jusqu'au RIEN
De là
c'est moins que rien
de dessins
qu'on ne peut dire...
Inutiles et à compléter
par le souffle
et sa manière de voir
sur les sentiers
qui mènent
aux poudroiements
des matières propices
à agripper quelques
microbes utiles à la vie
d'insectivores
Et pourtant VOIR
cette épave à tenir
en sombrant
demeure cachée
solide et bien ancrée
dans le meilleur
du plus haut risque
Sans sang oubli
qu'importe pourquoi
c'est sans raison
que cela se justifie
Bon pour tenir
sur la paroi du coeur
le temps de partir
la larme alarmée
par le noir des couleurs
pour ne pas crever
sans joie d'avoir été
en bonne compagnie
de lui sans dessein
que dessin d'à venir
faber au compost atomique
d'UN cerveau en uns
d'ennuis festifs
et zapper sa fin du monde
passant éternel
de l'autre bord
de la terre plate
produisant de l'écrit
sous les étoiles
pas oubliées
du cri des morts
à traverser



Goethe*