8 mai 2017

L'Encadré


Cela Seul en RIEN


'J'ai trouvé la force
là où on ne la cherche pas,
dans les simples hommes
doux, sans la moindre
inclinaison à dominer' *

Le soleil
sans pourquoi
pétant le feu
voyant partant
d'Amouir
cendres d'Anse Pleureuse
Combien de seul 
trempé d'éternel
à vie par offrande
amplitude de RIEN
ayant la disposition
qu'il faut pour gravir
la poussière
de son coeur endormie
En vain les dires
que de silence 
construit de bruits
d'ensorcellements
consentis de faits
en conte tenant lieu
libres amants rêvés
d'élévation utopique
et réussie plein ciel 
du meilleur 
L'invention illuminant
les pas de la fin 
comme art en perte infinie
pour le bonheur
d'être bien nés 
Dessins peintures
sculptures
ces stèles d'avoir vu
perpétuant les
palpitations réussies
C'est seul et désenvoûté 
autre joie naissante
toujours tenante
d'ancestrales mémoires
façon sans mains mises
sur les beautés étrangères
le Maroc et Delacroix
les jours de Bonnard
les estampes de Vincent
Watteau et ses pairs
Klee Miro l'enfance
les gris les noirs
de Goya 
les repas colorés
de Staël
bref l'extase 
l'espace de la création
de vraie vie
ICI-MÊME
échantillonnant l'abysse
...et c'est le lieu
le LIEU LÀ où 
se réunissent
les contres la MORT
pas besoin
quand c'est bien vu
revu et corrigé
Allons frère humain
qui après nous...
peinons peignons
sans pignons pognons
en poignées de points
lumineux confettis 
donnant champ libre à cela
créer aujourd'hui 
mieux qu'hier
et dans le noir
du plus que noir
du jamais plus 
entre dadons outre-part
bien ICI agrippé 
au vertige savant
des perdus d'avance 
Passons 
vers le futur antérieur
suite à l'ébranlement
des atomes éternuant
prédateurs pilleurs
de souffle et de lumière
....Horreur du quotidien
que seule sauve une ligne
une couleur Shubert trio
en rythmes formes
premières fondations
d'un monde posant
les choses à leurs vivances
Insiste vieux crisse
tient bon vieille chaussette
tête brûlée aux grains grain
du papier à l'instinct
d'extrême méditation
bonne à RIEN
à sauver l'angoisse 
de sa disparition
...'Où je crée je suis' **
Une outre en eau de sel
insister assister 
asséché cendres 
et poussières
sur socle en la Nuit
de feux de flammes
des festifs moléculaires
en masse de liasse 
à massacres 
Où sinon ici sur terre
et pas sur Jupiter 
Verdun
pas hier ni demain
violence liée 
attachée soudé d'ADN
Sade au cul
sans savoir 
que mal et vice
Kasimir
l'encadra après avoir
vain cul
le soleil
par l'oeil seul
distrait la mort 
la fixant en plein coeur
blanc sur blanc
noir sur noir
respirant 
entre les deux
gracié le temps
de l'élection
en croix noire 
sur la dernière agonie
de son monde
Tombeau noir
Le lieu est vide
place à l'enterrement
des disparus
tout sera beau
sans répétition
reprise reconstruction
...détruire
il en restera
toujours quelque chose... 
ce RIEN devant Seul
l'étouffement 
et son dernier 
cri impossible... 
Alors
Rire du consensus
indifférencié
d'UN seul oui à la Mort 
...Carré noir
aux mille tourbillons
de soleil 
dévisageant l'anus 
où pour quelques sous
s'avalent d'invisibles
disparitions
Nature nature
...

Peinture sans sortie
que dedans
par en vers 
et pas un mot
sans la faire fuir
du visible visible
pure vérité
de cela qui EST
part d'obéis 
Point à la ligne
fleur prière
encor d'insérer
de Rien à RIEN
tenant de lumière
fugace fragile
éphémère 
tenir mourir reprendre
cela seul à seul
cadré de néant
se croyant
quelque chose
alors qu'à disparut
le monde du moins
celui s'imaginant
aux portes
de quoi que ce soit
En fait ce n'est RIEN
un acte action
façon manière
d'apparaître LÀ
cela aurait pu
être ailleurs ICI 
n'importe où
mais LÀ ICI-MÊME
beurré de couleurs
apprivoisant la lumière
lui faire signe
pour (que la joie demeure)
et précisément LÀ
en sa promesse
de SILENCE
entrer dans la danse 
la marche 
allumée du LÀ
ICI-MÊME AILLEURS
en des déterminismes 
triés à la volée 
prêts à devenir création
s'éternisant au-delà
des contraires
et dans la MORT

UN BLUFF
et l'art reprend
son court
Voyant de la nuit
lumineuse
calme sage 
attend LÀ
l'Attente 
l'élection
de vivance
Dessiner peindre
sculpter plus que jamais
comme croire
donne à VOIR
l'hors de l'enclot
sans cadre 
alors cadré 
d'impossibles 
points d'appui
sale crotté
galeux
d'avoir embelli
la pierre tombe ans
par le gouffre 
de la nuit


Nietzsche *
Rilke **