10 août 2016

La Vie D'Ailleurs


De la matière
à dessein


Illusion cadre
l'oeil Oeil
déjà le deuil
quoi?
Passer passant
de création
c'était hier
avant en attente
Oeuf la poule
un poulailler
d'informes
dix formes
des mentant
mentalement
quelque chose
voie
la voie
chemin faisant
et libre comme
la vérité donnée
patientant
dans le col
des fées mûres
évanouies
sans savoir
tombant des nues
pas besoin
c'Est LÀ
poésie ou pas
seul en nous
copier collé
copie qu'on forme
à l'unimaginable tableau
cadrant cela
la vie qui est ailleurs
ici même...
JOIE JOIE JOIE!
Enfin mais quoi?
Je nous tu
tu vous tu toi
par coi......... ...
'Tout cela est bel et bon,
mais il faut cultiver
son jardin sans raisonner' *
Des brises coeurs
après quand la MORT
en somme aura cassé
cette petite partie de réel
l'éternité sans savoir
et cela restera à VOIR
l'oeil derrière le cerveau
de lumière
bref
court petit
minime infime
menu dérisoire
organe en désuétude
en terminal maladie
de l'oubli...
que tombant d'argent
des morts
s'y sont fracassés
des squelettes
en tas de pierres
à bâtir des cathédrales
de sous missions
d'à Jenous servant
l'eau rougie de tueurs
en lugubres désirs
de mourir d'assassinés
Qu'est-ce que l'art?
L'art est tout
ce qu'on en dit!
Tout et plus encore
tout dire
et RIEN dire
L'Art ne dit pas
il se fait en crevant
toutes les secondes
il n'a pas de temps
pas d'histoire
de la vermine
des tas détritus
du compost
en transcendance
en VIVE MÉMOIRE
car LÀ le LÀ
s'efface devenu
limbique et disparu
du cimetière
totalitaire...
L'éternité de la création
détruire construire
cheminer
et des restes
pour Personne...
Enfin l'Art
cet imaginaire
de Rien
pour se tenir en beauté
devant la résurrection
de la Vie d'Ailleurs
rêvant ici-même
à des galaxies
de couleurs appliquées
sur des espadrilles
marchant sur l'autoroute
de la joie
tenant le créer
à bout portant
vers l'extase
sur le chemin
de la complétude
demeuré...
'...joie pleure de joie...' **
par un lieu
d'irrespirable espace
de scintillements
d'étoiles noires
et d'effrayant
océan sans bord
dans le chuchotement
du caniveau de l'ennui
et des parentés
qui sucent le rire
du tenir coeur
Juste là d'ailleurs
où au désert
des mirages
de la caverne
à la banque
et au blanchiment
du ciel par le Vatican
la solitude la lucide
approche de la vérité
sans abri que cela est
formes rythmes couleurs
dans la lumière
en quelque chose
qui sait savoir
sans dire
mais créant un monde
celui du plus de prégnance
pour Voir un peu
pour aller LÀ
ici-même

Précisément
regard dedans
duquel la mort
t'aspire dégoulinant
les liquides
de la conscience
jusqu'au sec
à la sécheresse
des déserts
poussières
de pas de si de ça
retour a l'oubli
de l'oubliance
attendre encor
des larmes en mers
de tendre terres
en des repos d'oasis
où le douanier
des verts jardins
surréalisant
là-dessus
parler pour ne rien dire
étant disparus
autant dire RIEN

Tout a commencé
par la fin dès le début
c'était la faim
le mal la douleur
et les pommes
l'esprit matérialisé
par l'illusion de l'Art
(qui dit la vérité)
du quelque chose à savoir
comprendre à faire
histoire de toute proie
de Rien
du Tout...
Et par la lumière
un peu de couleurs
de formes
et c'est parti...
ici même... LÀ MÊME


Delacroix*
Pascal**